La machine a saturé notre terre, empoisonné notre air, est sur le point de faire s’écrouler ce qui reste entre deux.
Subtilement, la machine a aussi broyé nos rêves.
Nos rêves ont la couleur de facebook, des mass media et de youporn.
Nos yeux saturés d’images ne se ferment plus, rivés sur les distractions qui nous font oublier ce sur quoi repose notre système. Nos valeurs se retrouvent inversées, peut-être que nous fantasmons déjà de forniquer avec la machine — dont nous sommes déjà les appareils reproducteurs.
Certains rêvent : quitter cette terre. Politique de la terre brûlée : nous détruirons jusqu’au dernier ecosystème si cela nous permet d’envoyer une colonie sur Mars ou Betelgeuse.
On hallucine. Dissonance entre une ère de catastrophes et un quotidien qui porte la vicieuse odeur de la normalité.
Tout ça pour dire que je travaille sur un nouveau clip vidéo.
En parcourant mes archives, je retombe sur une tentative de clip que j’avais monté en quelques jours pour Numérobé. Un travail inachevé, comme beaucoup le sont restés à l’époque.