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  • Il y a la route

    Qu’on marche au pas
    ou
    Qu’on se fasse rouler dessus

    Il y a la route

    Seul a la lueur de ce qui fût
    En bande regarde le monde voici mon armée
    Il y a la route

    Beaucoup de mots
    Tellement de mots
    Des mots qui font des tas dans nos oreilles
    Par delà l’écume et les cascades
    J’essaie d’entendre ta voix

    Montagnes de basses
    Monuments à la teuf
    Par cent fois On a
    Englouti le soleil
    Embouti nos cervelles
    C’est de bonne guerre
    Qu’on hurle face a la voûte céleste
    Que le destin ne nous attrapera pas
    Il y a la route il y a la route

    Les rencontres avec les dieux
    Le carton serti d’arabesques sur la langue
    Il y a la route qui se déploie

    Les festins hurlants les ventres pleins
    Les tartines à la framboise les peutons dans l’herbe
    Ca crépite dans nos yeux et nos corps
    Engourdis d’être pleins
    Gonflés de mille vides paisibles
    Il y a la paix du soir quand la plaine se tait
    Il y a la route il y a la route

    Il y a les douces plaines de nos songes
    Il y a les forêts de tes mots
    Qui enfin éclairent mes pas comme les lucioles
    Le miel qui coule quand tu joues de la guitare
    Le bruit qu’on fait pour défier l’univers entier
    Des cordes hurlantes dans le creux de tes doigts
    Le souffle des amplis dans nos cheveux
    Quand on s’embrase

    Il y a la chaleur de nos artères
    La douceur déposée par des corps qui dansent
    Sur chaque recoin de la peau
    Vestiges de notre sueur
    On arrache les dernières minutes avant la chute
    Les oreilles à l’affût
    Des horloges qui se taisent, enfin

    Plus rien ne coule
    Pupilles vidées
    Plus la peine de compter
    Ce qui ne fait pas sens
    Les jours qui n’en sont plus
    Disparus à jamais sous la couette qui pue
    Qui pue l’angoisse
    Des mois qui n’en sont plus
    5 ans de perdus et on reprend
    Il y a la route

    Les duels de sourire
    Gorgés d’un tendre soleil
    Une main au creux de l’autre
    On ne prête plus attention à
    La brise des éclats qui grondent au loin
    Et on se dit que oui
    C’est ça la route
    C’est ça la route

    Les regards vides
    Mais qui es-tu ?
    Lorsque nous ne sommes plus
    Qu’une et deux
    Désordres d’un été
    Où le temps se dessoude
    Il y a la route

    Des années à apprendre
    Des nombres complexes
    Études de texte
    Cosinus et convolutions
    Pour ne plus savoir sur quelle route on a mis les pieds

    Le feu coule sur cette tranche d’univers
    Un milliard d’âmes qui hurlent
    Et je ne sais pas quoi faire
    Quoi penser quoi aimer quoi protéger

    On est jamais seul


    On est jamais seul


    Il y a la route il y a la route

  • Dans un territoire qui se dérobe sous nos pieds

    Violoncelle, grains et chant